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CHANTIER 2004 |
Nos
activités se sont principalement déroulées
à TCHITCHAO, où nous étions logés, en
concertation avec l'ONG PADES Toutes les activités ont donné lieu à des retransmissions artistiques : spectacles, concerts, fresques, journal, à Tchitchao et Kara , en présence de personnalités locales |
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PADES et ODPE : ATELIER JONGLAGE encadré par Mikaël | |
La présentation de l'activité cirque n'a pas beaucoup
suscitée d'envie de la part des jeunes au départ, peut-être
par non-connaissance de l'activité elle-même, car dès
que le matériel a été disponible, ils voulaient
tous y participer. Donc la mise en place du groupe de travail n'a pas
découlée naturellement, mais au contraire beaucoup de jeunes
venaient seulement lorsqu'il n'y avait pas d'autres activités
dessin ou théâtre ou musique. Animation enfants à l’ODPE : Mikaël et Agnès sont également intervenus pour trois matinées d’animation jeux, chansons, activités physiques et ludiques avec le groupe des enfants de l’orphelinat ODPE de Kara que l’association AïXOS parraine depuis trois ans maintenant , notamment par l’envoi de fonds (recueillis à l’occasion des « marchés de Noël – vente d’objets artisanaux venus d’Afrique) , de médicaments et de collectes diverses. |
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PADES : ATELIER ARTS DE LA RUE encadré par Agnès | |
É videmment je m'attendais à une grande différence entre
les enfants français et les petits togolais qu’on a rencontrés,
mais la différence est d'autant plus grande selon les ateliers mis en
place. Le dessin qui est relativement structuré avec du matériel,
une salle fermée est peut-être plus simple à organiser. On s’est vite rendu compte que le travail avec du texte ou de l'écrit
avec les pré-ados de 11 à 15 ans allait être laborieux,
donc l'option cirque et acrobatie a semblé plus simple à mettre
en place, et aussi par rapport aux moyens matériels et à mes
compétences dans ce domaine.
Adaptation : quelques moments de découragements qui se sont vite effacés
par l'échange avec mon groupe, avec les fous rires de la journée,
et la remotivation des autres. Le travail de l’atelier Cirque, couplé avec l’atelier Jonglage, a donné lieu à une animation sur le marché de Tchitchao lors du lancement du premier numéro du journal , et à une représentation de fin de chantier lors de l’inauguration de la fresque à l’école publique |
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PADES et PAS: ATELIERS THEATRE encadrés par Véronique | |
J'ai eu des adhérents fidèles à mes ateliers : pour la plupart, ils avaient plus de 10 ans, et étaient demandeurs d'exercices techniques : respiration confiance exercice de diction (ce qui les faisait beaucoup rire) Je n'ai trouvé presque aucune appréhension à monter sur le plateau pour jouer des scènes de la vie quotidienne. En ce qui concerne la représentation de soi et la prise de l'espace, j'ai senti plus de difficultés et le temps manquait. J'ai senti une véritable volonté de « dire » à travers des sketches, c'est net pour la thématique avait été choisie par le groupe, mais quant à l'écriture théâtrale et au respect du texte c'était plus compliqué tant ils étaient à l'aise dans l'improvisation : ceci est vrai dans le cas d'une création, autrement ils s'attachent mot à mot au texte et se laissent peu de liberté. J'ai eu parfois du mal à comprendre, entendre réellement ce qu'ils souhaitaient dire. Ceci est dû probablement à leur accent qui m'était inconnu et à certains mots employés différemment. Je me suis vite rendu compte que la méconnaissance du public les incitaient à jouer pour eux et entre eux et qu'il a été difficile d'établir un espace scénique, mais encore une fois ceci est dû au manque de temps. Nous avons travaillé par groupe de quatre ou cinq, ils ont
travaillé seul parfois et ont su faire ressortir l'essentiel (c'est
parfois dur car ils sont très bavards) et ont su prendre des initiatives.
La notion de représentation de spectacle vivant n'est pas celle que
l'on connaît en Europe tant au point de vue des conditions que du public.
J'espère tout de même avoir sollicité chez eux une envie
de jouer ou d’écrire ce qu'ils ont à dire en prenant autant
de plaisir que j'en aurais pris pendant un mois à Tchitchao.
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PADES et AJK : ATELIERS POESIE ET JOURNALISME encadrés par Dominique | |
L’atelier de journalisme proposé aux jeunes volontaires
de Tchitchao a réuni 22 jeunes gens (dont seulement 4 filles) de
14 à 27 ans , la plupart étant encore lycéens
ou en formation professionnelle . Je me suis trouvé devant une équipe très motivée qui est entrée d’emblée dans le vif du sujet et a bien voulu accepter les contraintes de cet exercice pour une meilleure efficacité : constitution d’un comité de rédaction , prise de parole et votes des articles réglés par un président de séance, développement d’outils informatiques pour ceux qui avaient déjà quelques notions en ce domaine , réunions quotidiennes, initiation à la prise de vue , préparation d’interviews, etc.. L’organisation même du journal, sa mise en page et la conception des articles ont donné lieu à quelques séances un peu plus théoriques sur la communication, les méthodes et les différentes approches journalistiques , et l’écriture en général .Le résultat a été à la hauteur des espérances que toute l’équipe y avait mises grâce à son assiduité et à sa participation enthousiaste. Je n’ai pas encore eu entre les mains la deuxième parution mais mon souhait, et celui des responsables du PADES est que cette activité se pérennise dans l’avenir à un rythme qui reste à déterminer ( parution mensuelle par exemple ) Remarques : Les seules réserves que l’on peut émettre au sujet de cet atelier sont dues aux conditions particulières du Togo et non à la volonté de ses participants . Pour des raisons d’ordre « politique » il est clair que les jeunes journalistes n’ont pas la possibilité d’aborder certains sujets qui leur tiennent à cœur ou de donner leurs opinions franches sur un certains nombre de problèmes qui les concernent pourtant très directement.Lla meilleure chose que nous avons partagé avec eux, c’est au moins d’avoir pu parler de certaines choses qui ne s’écrivent pas, et d’être confortés dans la certitude que l’accès à une culture d’expression, qu’elle soit de l’ordre de l’écrit, du dessin, de la chanson, ou de l’art dramatique est de toute façon cet espace de liberté indispensable au développement personnel et collectif d’une jeunesse en proie au doute et à l’énergie du désespoir . Ateliers de poésie AJK Kara –Sud |
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PADES ET PAS : ATELIER MUSIQUE encadré par Pierrot |
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Mon travail de Tchitchao s’est plutôt porté sur des ateliers
avec les « grands » (15-25ans) parce qu’avec les petits j’ai
rencontré des problèmes de communication , surtout qu’au
début je n’avais pas de salle, ce n’était donc pas évident
au niveau de la concentration . Avec ce groupe j’ai plutôt établi un rapport amical que professoral, pas de cours construit réellement , on a commencé par écouter ensemble des musiques différentes , ce qui fait déjà partie de leur culture et ce qui a amené d’emblée une grande facilité au niveau du partage. Le groupe a été assidu dans l’ensemble et s’est formé très naturellement , parfois c’est difficile quand on est un peu nombreux car il y a une énergie qui monte très vite et qui déborde. Ce que je leur ai donné , c’est la possibilité de chanter en créant leurs textes sur des morceaux instrumentaux ( dont j’avais amené tout un échantillonnage). Je suis content d’avoir réussi à trouver quelques personnes qui vont continuer l’activité , je pense, avec le matériel qu’on a laissé là bas ( ampli, micro, lecteur K7 etc..), c’est une activité qui suscite de toute façon une demande car la musique fait vraiment partie de leur vie , au point qu’ils se sentent tout de suite très à l’aise de chanter dans un micro. Je considère qu’il y a un très gros potentiel, mais le travail était très important à faire en si peu de temps (surtout les aspects techniques ) compte tenu des problèmes d’organisation de groupe la première semaine. Au niveau des thèmes je regrette de ne pas avoir axé plus le travail , ou exploité mieux les thèmes qui revenaient souvent mais cela aurait supposé du travail presque individuel, et là le temps manquait , ou l’électricité … En tout cas j’ai eu un vrai plaisir de travailler avec eux , à l’écoute de leurs envies qui sont évidentes . Avec les petits , j’ai essayé d’apporter par petits bouts des petites aides ça et là , mais ce que je sais faire n’est peut être pas adapté aux plus jeunes. Le travail de cet atelier à Tchitchao s’est soldé par une soirée musicale au cours de laquelle tous les jeunes participants ont donné une représentation publique de leurs compositions. Un atelier de créations de chansons a également et lieu avec Véronique à la mise en scène, pour les jeuens du PAS ( prévention SIDA) de l'église évangélique |
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PADES, PAS et AJK : ATELIER DESSIN et FRESQUE encadré par Mikaël | |
La majorité des ateliers se sont concentrés sur le canton de Tchitchao, se déroulant un jour sur deux pour les adultes et les enfants. Une centaine d'inscriptions pour les enfants, divisé en deux groupes, environ 80 enfants se sont présentés de manière régulière. 40 inscriptions ont été retenues concernant les ados est adulte : 25 élèves étaient présents de manière régulière. Contenu des
cours :
Ces trois règles respectées au bout d'une semaine et demie ont
permis d'élaborer des cours de manière très studieuse.
Ainsi après les différentes esquisses représentant leur
canton, leur culture et leurs traditions. Nous avons très vite échangé sur
des thèmes plus précis : la musique Kabyè, la famille,
l'école. Les ados et les adultes : un groupe très studieux, ouvert et
fortement motivé s'est vite constitué. Les cours se sont
déroulés dans une ambiance décontractée et
chaleureuse.
Thèmes retenus : la prévention sida par l'éducation. Ainsi
le groupe a élaboré de manière collective des croquis
préparatifs puis le plan d'ensemble de la fresque. Trois jours ont été nécessaires à la
réalisation de la fresque (préparation plus exécution).
Nous avons travaillé les proportions, les esquisses avant de réaliser
la mise en couleur à la peinture acrylique. remarque : l'ensemble de l'atelier s'est déroulé dans une ambiance chaleureuse et bon enfant. Les jeunes se sont montrés critiques mais toujours avec un esprit d'ouverture. Leur intérêt, leur investissement et leur rigueur pour l'ensemble de l'atelier, malgré mon expérience auprès de nombreux public, m’ont tout simplement impressionné. Ateliers sur la ville de Kara :Deux autres groupes se sont également constitués pour réaliser des fresques. Le groupe de préventions sida au sein de l'église évangélique : un groupe d'une dizaine de personnes. Déroulement des cours sur une semaine unique le matin de huit à onze heures. L'ensemble de l'activité était plus ou moins calqué sur celle de Tchitchao, même si les cours étaient moins importants. Réalisation d'une fresque avec un engouement certain de la part des jeunes, donc dans une très bonne ambiance, toujours autour du thème du SIDA. Les jeunes de l'association AJK de Kara sud.
La technique utilisée fut le pinceau et la peinture acrylique. Apprentissage
des aplats, proportions, dégradés. Remarque générale : ces différents ateliers ont non seulement permis de faire ressortir différents talents locaux, mais ils ont aussi permis à de nombreuses personnes de s'initier des techniques d’expression artistique. Chacun a pu s'exprimer de manière individuelle et collective, ce qui n'a fait que renforcer leur engouement. De manière générale j'ai été très impressionné par leurs motivations. Leur intérêt, leur curiosité pour la culture traditionnelle, mais aussi pour tout ce qui est nouveau,( et pas nécessairement d'origine occidentale) ne font qu’ affirmer leur engagement personnel et collectif. |
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