page d'actualité    retour à l'accueil

2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 1996-2003
2015 2016 2017 2018 2019 2020 20ans orphelinat chantiers  espace Togo partenaires 

CHANTIER TOGO 2005 









Actions engagées pour soutenir ce projet en Mai - Juin 2005 

Ventes, collectes, recherches de sponsors , organisation de spectacles au profit du Togo
 
Merci à : Ecole de musique Concarneau, groupe PRETTYS'n Co
atelier adultes du théâtre de l'Eclair, bénévoles et adhérents . 
BOUTIQUE "SENTIER NATURE" TREGUNC 
CODES et AIDS ( collecte de préservatifs) 
Bureautique diffusion Concarneau (matériel de dessin).


participantes au chantier

Claire Ponceau , enseignante
Dominique Dieterlé, comédienne

activités proposées

- Théâtre : techniques du jeu de l’acteur, mise en scène, réalisation d’un projet, théâtre de marionnettes, lecture à haute voix.
- Ecriture : l’écriture dramatique, le journalisme, la poésie, et l’expression écrite en français au cours d’ateliers qui peuvent déboucher sur des soirées de lecture et de partage de textes .
- Initiation au traitement de texte et à la photo numérique.
- Organisation de soirées culturelles et informatives pour la sensibilisation aux IST/ SIDA






atelier d'écriture à KARA SUD

PROJET  PRESENTE  AUX  PARTENAIRES  D'AIXOS

I. Préambule : situation actuelle du TOGO

En raison des évènements politiques , une partie des encadrants du chantier prévu en août 2005, ont préféré différer leur participation. Néanmoins le chantier aura bien lieu cet été . Deux bénévoles d'Aixos s'envoleront pour le Togo , via Ouagadougou- Burkina Faso- le 20 juillet afin de maintenir les engagements de l'association auprès de nos amis togolais : au programme de ce chantier : ateliers de théâtre , d'écriture, de poésie et sensibilisation SIDA par le biais des associations de jeunes ( Kara et Tchitchao), remise de dons et collectes aux ONG Partenaires .

II. Conclusions du chantier 2004 et ajustements 

A la suite des bilans qui ont été fait du dernier chantier, tant par nos partenaires que par notre équipe, nous avons décidé d’ajuster un certain nombre de points qui nous ont paru manquer d’efficacité.

- Suivi des pratiques : l’obstacle du suivi est évidemment très grand, surtout en milieu rural, une fois que la reprise scolaire a dispersé les élèves à l’extérieur du canton. Ce que certains responsables des organismes partenaires ont vivement déploré au cours de cette saison. Pour contrer ces difficultés, nous proposerons à des jeunes volontaires une petite formation « d’animateurs » (nous sommes deux dans le groupe à avoir encadré des stages BAFA) : pédagogie et encadrement des activités pour les enfants, organisation des « clubs de jeunes» mis en place autour des activités de pratiques artistiques, constitution d’un groupe « référent » avec lequel nous pourrions correspondre et financer les projets mis en place par les jeunes au cours de l’année : il s’est avéré que le manque de finances a évidemment été un obstacle à la réalisation du suivi ( par exemple les jeunes du club dessin n’ont pas trouvé l’argent pour réaliser une fresque murale, la vente du journal n’a pas rapporté de quoi imprimer le suivant etc ) . Il importe évidemment qu’à terme ces activités puissent se réaliser sans notre aide mais c’est le démarrage qui pose toujours le plus de difficultés.

- Sensibilisation SIDA : dans tous les groupes où nous sommes intervenus, il est apparu que ce problème est fortement récurrent dans les préoccupations de nos jeunes amis, et ce dans tous les domaines d’expression que nous avions mis en place : peinture murale, théâtre, chanson, écriture etc.. Nous ne voulons pas axer toutes les pratiques artistiques sur ce seul thème, mais il est important de répondre à l’attente de notre public. Disons encore que la situation politique que nous évoquions plus haut ne permet pas toujours aux jeunes de s’exprimer publiquement sur des sujets qui leur tiennent à cœur par ailleurs, et que le thème du SIDA n’est pas de ceux que l’on peut évacuer avec légèreté. Notre but est de donner aux jeunes togolais les outils d’expression qui peuvent leur manquer au niveau éducatif, ou artistique. A eux ensuite d’utiliser ces outils comme il leur paraît judicieux de le faire.

III. Partenaires togolais

Les ONG que nous avons rencontrées sur place lors de nos précédents séjours et du chantier 2004 ont été des partenaires fiables avec lesquels notre espoir est de pouvoir continuer à travailler aux projets éducatifs de la jeunesse .

- Notre premier partenaire est le PADES, avec qui nous avons mené les actions en milieu rural auprès de la population de Tchitchao, en nous appuyant en particulier sur un groupe constitué par un club de jeunes qui s’est fixé comme objectifs : la prévention SIDA, la pérennité des traditions villageoises, et le développement des pratiques artistiques ( musique traditionnelles, théâtre, dessin) et qui s’est renforcé avec le groupe du journal de Tchitchao qui a fait paraître son troisième numéro en janvier 2005, sur la lancée de l’atelier du mois d’août. Le PADES dispose au village d’un centre informatique et d’une bibliothèque qui servent de point de ralliement à ces activités.

- Depuis trois ans déjà nous aidons l’orphelinat ODPE par l’envoi de financement sur des projets budgétisés, en organisant aux mois de décembre un marché de Noël à leur profit . La demande du directeur de cet établissement est que nous puissions continuer à soutenir financièrement la vie de l'établissement qui prend en charge sur l'année une cinquantaine d'enfants et d 'adolescents abandonnées.

- Enfin les groupes de jeunes que nous avons rencontrés à Kara dans le cadre des activités de sensibilisation SIDA (Eglise Evangélique d’une part et AJK- majoritairement composée de jeunes musulmans kotokolis, d’autre part) seraient très désireux de continuer avec nous les activités que nous avions initiées en 2004 : peinture, théâtre, écriture, chansons. Nous avons régulièrement par internet les nouvelles des projets qu’ils essaient de mettre en place dans leurs milieux respectifs : sketches, soirées de sensibilisation, ateliers d’écriture dont ils nous envoient les résultats, etc … .

IV. Orientation générale du projet

Suivant les remarques qui ont été faites au chapitre II , nous pensons orienter plus généralement le projet 2005 vers des pratiques artistiques pour adolescents et jeunes adultes qui seraient en partie mises au service des actions de sensibilisation SIDA et pourraient s’accompagner de réflexions menées autour de l’éducation sanitaire, de l’usage général des médicaments, et de la connaissance des moyens de prévention . Ceci n’exclut pas, de fait, la possibilité d’explorer des territoires plus simplement techniques , d’un point de vue artistique ( théâtre , écriture et peinture en particulier ) et également d‘étendre ces formes d’expression à des domaines moins ciblés , c’est à dire, le plaisir de la création, et le désir de projeter dans l’imaginaire ses visions du monde , comme tout artiste amateur est en droit de le faire


ACTIVITES KARA SUD



Les ateliers ont eu lieu chaque matin pendant trois semaines et ont donné lieu à des exercices d'échauffement, de créativité et à la préparation d'un spectacle donné le 13 août à Kara Sud sur le thème du mariage forcé  et sketche sur la prévention des IST SIDA (histoire de Salifou)

L'AJK a également organisé avec l'aide des français une soirée à la gare routière pendant laquelle des danses traditionnelles kotokolis ont alterné avec des temps de sensibilisation aux IST/SIDA ( ci contre Ganihou et Asma pour une démonstration de l'utilisation des préservatifs masculins et féminins)

l'AJK a, de son coté, proposé plusieurs temps de festivités et de récréations aux françaises durant le temps de leur séjour: sorties et excursions - soirées thé sahélien et repas préparé par les membres de l'asso

HISTOIRE DE SALIFOU

Les improvisations théâtrales des sketches retraçant le voyage de Salifou, étudiant à Lomé, étaient intercalées avec la lecture des lettres imaginaires que Salifou, a écrit à sa famille et à ses amis au cours de son séjour.

Lettre 1 : Arrivée de l’étudiant Salifou à Lomé
Chers parents
Lomé, j’en ai entendu parler tout comme vous ma véritable ascendance , mais nous ne l’avions pas vu de nos yeux .
Aujourd’hui, poussé par une tempête de glace et les génies des Ecoles, et surtout avec votre soutien de grenier, je découvre cette ville : Lomé.
Lomé, la belle et belle, une ville de lumière et de luxe. De par sa situation économique et politique accélérée, Lomé restera à jamais la merveille parmi les autres ville de la région. Le gros trésor de Lomé part d’abord du port, de la brasserie et aussi des multiples services officiels. Les grosses maisons, les villas et les hôtels en font la rose de cette région.
Au village , nous avons toujours vécu avec les cours d’eau, ou encore les rivières, ici c’est la mer, une vaste étendue sans fin , avec des nuits sans lune, couronnée d’une immense étendue de sable. L’école ici ne se passe pas entre les quatre murs des tiges de bambou, mais dans de grands bâtiments.
Vraiment, Lomé n’est pas regrettable !
Chers parents, que la paix soit avec vous.
Votre fils: Salifou

Lettre 2 : Salifou abandonne les études pour s’adonner à une vie de plaisirs faciles
Cher Benoît
Tu ne peux pas savoir la joie qui m’anime au moment où je t’écris cette note. Je t’avais quitté dans la tristesse, j’ai continué à penser à toi nuit et jour, mais maintenant je suis très heureux. La vie est merveilleuse à Lomé, il fait bon vivre.
J’ai été très content d’abord de découvrir la mer, la plage , qui font de moi un homme heureux. Hé ! mon pote, je suis très bien ici avec les filles que je fréquente, elles sont bien quinze ou vingt filles très belles, en dehors des amies d’occasion. Je ne manque pas ces bonnes occasions grâce à l’argent que mon père m’a toujours envoyé. Je suis toujours à faire le geste: c’est à dire à faire l’amour au moins trois fois en une journée. Puisque je ne vais plus à l’école, je suis toujours dans les bars et les maquis où je trouve de belles filles pour ma satisfaction grâce à l’argent des études.
Je te conseille de venir me tenir compagnie parce que tu apprécieras Lomé, et je suis sûr que tu ne regretteras rien avec toutes ces merveilleuses filles.
A bientôt
Ton ami : Salifou

Lettre 3 : Salifou apprend qu’il est séropositif
Chère Kemealo
Comme la ville est belle ! les routes, les bâtiments, tout est super. Ici la vie est merveilleuse, chacun vaque à ses occupations avec détermination… Et il y a des belles créatures ! c’est ainsi qu’à la rencontre d’une belle, j’ai été subjugué par son charme. Alors j’ai mené une vie luxueuse avec cette dernière.. Hélas !
Un jour, pour me rassurer sur mon état, je me suis fait dépister. Et voilà ! le test s’est révélé positif.
Il ne faut pas m’en vouloir car je sais qu’on s’était promis le mariage… ma chère, je sais que tu es désespérée, mais cela arrive ... et c’est sur moi que ça tombe !
Même si je vis avec le virus VIH, l’amour peut continuer avec la protection. Ma chère Rose, sois sereine et forte pour me soutenir.
Je t’embrasse
Ton fiancé : Salifou

Lettre 4 : Salifou revient au village et se trouve rejeté par sa famille et ses amis
Je me sens seul. Je veux être soulagé. J’ai besoin de votre soutien moral.
Papa, toi que j’aime. Maman qui m’a donné la vie. Ne m’abandonnez pas parce que j’ai le SIDA.
Je peux durer plus que mon temps si votre soutien me le permet .
Mes amis j’ai besoin de vous pour être heureux.
Vous qui avez peur de moi… Venez ! car le SIDA ne vous attaquera point.

Revenez tous à moi pour que je retrouve mon sourire.
Salifou


ACTIVITES PADES TCHITCHAO


Texte de théâtre écrit par le groupe des jeunes du PADES pour la sensibilisation SIDA (modes de contamination)

"la RONDE INFERNALE"















distribution de matériel de prévention










Je m'appelle AKOUWA, j'ai 22 ans, je suis coiffeuse. Mon ami s'appelle BADIZIBE, il est chauffeur . Nous nous aimons et sommes fidèles, mais un soir à Kara, j'ai rencontré le riche banquier LAOUDO qui m'a offert une chambre dans le plus bel hôtel de la ville. Je n'ai pas osé dire à BADIZIBE que j'ai fait l'amour avec un autre sans préservatif

Je m'appelle BADIZIBE, grand chauffeur à Kara, ami des jeunes filles . J'ai pour amante AKOUWA avec qui j'ai l'habitude de partager mes peines et mes joies, et surtout mon amour . Un jour je suis parti me faire coiffer chez mon ami CHARLES: mais lui, imprudent, m'a blessé. Le sang a coulé

Je m'appelle CHARLES, j'ai 25 ans, je suis coiffeur sur la place publique de mon quartier. J'ai des relations amicales avec un chauffeur du nom de BADIZIBE. Un jour qu'il n'avait pas d'argent, j'ai eu pitié de lui, je me suis mis en activité de coiffure. Chemin faisant , comme je voulais aller trop vite, je l'ai blessé et je me suis coupé en même temps.
Comme j'ai peur du SIDA et que j'aime beaucoup les petites filles, je me suis dit que je peux me coucher avec elles, comme ça je ne serai pas malade.

Je m'appelle DAMALI, j'ai 8 ans, je suis élève , et une belle fille que tout le monde admire. Tout en allant à l'école, CHARLES m'interpelle et me promet des cadeaux. Voilà qu'un jour il me propose d'aller prendre un beau cadeau après la classe. Très fière, juste après les cours, je me dirigeai vers la porte de M. CHARLES. Il commença à me faire des compliments, à me taquiner et à me proposer d'énormes cadeaux. Après un instant le calme se fait. Il me saisit et me viole.

Je m'appelle EZIMNA, je suis auxiliaire dans une clinique à Kara, j'ai 25 ans, je suis fidèle à mon mari qui se nomme FARARA: c'est un polygame .
Lors d'un accident, une fillette du nom de DAMALI est venue se faire soigner. Comme elle est très petite, en faisant les soins médicaux , je ne me suis pas protégé les mains, et là, la seringue m'a piqué le doigt. Je n'ai pas parlé de cet accident de travail à mon mari. Lors de nos rapports, nous n'utilisons pas de protection.

Mon nom est FARARA. Je suis le chef du quartier de Djama. J'ai 52 ans, j'ai deux femmes, donc polygame. Ma première femme s'appelle EZIMNA. J'ai épousé par la suite une fille vierge du nom de GARO qui est musulmane. Mon intention était de me protéger ainsi des maladies IST et SIDA

Je m'appelle GARO, je suis musulmane, j'ai 18 ans, je suis une belle et charmante jeune femme. Je travaille dans une boulangerie à Yadè. Je suis la seconde épouse de FARARA. J'ai mis au monde une belle petite fille appelée HEZOU. Depuis ma grossesse, je suis toujours fatiguée.

je m'appelle HEZOU. Je suis une fillette de 2 ans . Ma mère se nomme GARO. Quand elle était enceinte, elle avait une diarrhée persistante. Depuis elle est souvent malade .
Après ma naissance, ma mère m'amena chez une vieille femme appelée IMANI pour me faire exciser.

Je m'appelle IMANI. J'ai 65 ans. Je suis une vielle femme exciseuse, c'est une coutume de mon peuple. Lorsque j'ai excisé HEZOU, je me suis coupée avec la lame.
Un autre jour dans un taxi, me rendant dans mon village natal à Tchitchao, nous fûmes vistime d'un accident où je fus blessée. J'ai beaucoup saigné, et JOELLE, une touriste européenne, ma voisine de taxi, me porta secours. Mais je connais bien les remèdes traditionnels qui protègent de toutes les maladies, surtout celles que les blancs ont inventé.

Je m'appelle JOELLE, j'ai 32 ans, je suis une touriste européenne, de mon état avocate et écrivain. Dans mon voyage, lorsque j'ai secouru IMANI, une vieille femme vistime d'un accident de taxi, j'ai été touchée par son sang.
KOSSIGAN est un copain, artiste chanteur, nous nous sommes connus à Kara lors de la journée africaine sur l'art et la musique. Après le banquet de la soirée, nous avons fait l'amour. KOSSIGAN a oublié de porter son préservatif car nous étions ivres.

Je m'appelle KOSSIGAN, je suis artiste chanteur. J'aime les filles blanches, j'aime les filles noires, j'aime les garçons : je suis bissexuel. Je me drogue aussi et je vends de la drogue à des gens très riches comme le banquier LAOUDO

Je m'appelle LAOUDO, agé de 46 ans et banquier à la BCEAO. J'aime beaucoup l'alcool et la drogue. J'ai connu un jeune du nom de KOSSIGAN avec qui je partage mes plaisirs. Lui est dealer de drogue et nous avons utilisé la même seringue pour nous droguer à l'héroïne. J'épuise mon argent dans les hôtels et dans les bars. C'est ainsi qu'un jour, j'ai connu une petite teint clair, mince mince nommée AKOUWA avec qui j'ai passé une très bonne nuit ... sans protection, car avec mon argent, j'ai visité beaucoup de marabouts qui m'ont donné des gris-gris contre les IST SIDA


ACTIVITES  PAS (projet action sociale)


L'Association P.A.S organise régulièrement des actions de sensibilisation ciblées auprès de publics restreints ( ateliers de coiffure ou de couture , militaires , classe de lycées etc..) . Les membres intervenants ont reçu une formation de " pairs éducateurs" qui leur permet de mener les séances dans des conditions efficaces.

 

Chaque séance se compose d'une entrée en matière sous forme de sketche ou poème, d'une causerie sur un thème particulier, d'une démonstration de pose correcte des préservatifs masculins et féminins, de réponses aux questions des participants et de petits tests récompensés par un don de matériel pédagogique ou de préservatifs .

AïXOS a participé à ces séances par des  ateliers d'écritures et distribution de matériel de prévention


haut de page